✔️ Alors que l’attente de l’Europe en matière d’infrastructures de recherche en alimentation et nutrition humaine est forte, les propositions des communautés étaient pour l’instant assez limitées. Cela est dû largement à un défaut de fédération du fait d’une diversité de projets s’appuyant sur des instruments (CS, réseaux, NeONoEx, DD, ...), observatoires de recherche et acteurs multiples (recherche, agences, groupes d’influence ou de stake holders privés, …). Finalement, le domaine de la nutrition et santé n’est représenté que par un projet ESFRI MetroFood, IR coordonnée par l’Italie, et un futur projet ESFRSI « Food Nutrition and Health RI » (FNH-RI), coordonné par les Pays-Bas, essentiellement orienté sur l’assemblage des données.

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✔️ La France est impliquée dans MetroFood2, projet d’IR sur la road map depuis 2018, via deux institutions (Université Pau et des pays de l’Adour et le Laboratoire National d’Essais). Cette Infrastructure est très largement dédiée à la métrologie et la caractérisation analytique classique des aliments à des fins de surveillance, ce qui est utile, mais ne répond pas aux enjeux mentionnés en introduction. Elle est constituée de plus de 48 institutions de 18 pays, dont près de 18 sont des agences de Santé et de contrôle ou des laboratoires d’analyse ou de référence.

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✔️ FNH-RI est un projet d’infrastructure de recherche, porté par le Wageningen University Research (WUR), pour s’inscrire dans le cadre ESFRI. FNH-RI3, qui associerait de nombreux instituts de 24 pays (actuellement Design study, preparatory phase 2022-2025), souhaite rassembler les principaux acteurs – chercheurs, citoyens, industriels et développeurs technologiques – pour dynamiser la recherche sur les habitudes alimentaires. À cette fin, elle propose des normes et des procédures de partage de données et des protocoles harmonisés pour les outils, les installations et la formation. La France, bien que très attendue, n’a pas souhaité s’associer immédiatement à ce projet, afin de prendre le temps d’une organisation nationale stratégique. Par ailleurs, le projet reste encore très(trop) focalisé sur l’approche de réconciliation et partage des données, démarche pertinente, mais qui ne permet pas en soi d’apporter les services de production de données qui sont indispensables.

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✔️ A terme, la France pourrait être visible dans FNH-RI pour ses dispositions à fournir des données environnées sur des recherches spécifiques en alimentation, sa capacité à concevoir des aliments en conditions contrôlées, à étudier leur digestion via des simulateurs in vitro et à réaliser des études cliniques, y compris multi-centriques. La France souhaite également participer activement aux efforts déployés pour collecter, connecter et partager les données relatives à la Nutrition-Santé au niveau européen et ce pour les scientifiques, mais aussi les industriels et le grand public, et permettre ainsi l’analyse multicritère des données massives hétérogènes.

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✔️ CALIS sera en capacité de proposer et de mettre à disposition des scientifiques européens, les développements méthodologiques les plus récents dans les diverses disciplines de l’Alimentation dans un cadre national, mais certainement dans le cadre de FNH-RI à termes. Les données recueillies par cette infrastructure seront mises à disposition dans ce contexte mais également, autant que possible, dans des pôles de données nationaux : cette liaison nationale implique donc des connexions européennes, avec par exemple Elixir, Envri-plus (ou cluster à venir), …